histoire de la commune

Saint-Laurent-de-Neste, entre Bigorre et Comminges, est un village « bourg-centre » situé sur la rive gauche de la Neste.

3 000 ans d’histoire jalonnent la vie du site de Saint Laurent de Neste.

8 000 avant Jésus-Christ, les débuts de l’agriculture entraînent des défrichages du site.

Quant aux premiers « habitants » de Saint Laurent de Neste, ils apparaissent autour de 1 000 avant Jésus-Christ.

A partir du 6^ème siècle avant Jésus-Christ, Saint Laurent de Neste appartient au territoire gaulois de « Garunis ».

Les Romains s’installent dans la région dès 56 avant Jésus-Christ.

La route actuelle Montréjeau/Saint-Laurent-de-Neste/Anères constituerait le vestige d’une ancienne route romaine qui traversait Saint-Laurent-de-Neste en venant de Saint-Bertrand-de-Comminges (la fameuse Ténarèse vers Capvern).

Au début du 3^ème siècle, la religion chrétienne se répand dans la région jusqu’à la fin du 4^ème siècle.

Les premiers textes qui mentionnent l’existence du village datent du Moyen Âge (1119) ; ils mentionnent Saint-Laurent-de-Neste comme « annexe » de la commune limitrophe d’Anères.

Le bourg est bâti sur les bords de la Neste au lieu-dit « Gleize-Bielle », à l’emplacement de l’ancien camping.

Les seigneurs de Saint Laurent étaient les barons de Montespan (cette terre fut érigée en marquisat en 1612) 

On trouve dans les annales historiques le nom d’Hector de Pardeilhan, baron de Gondrin et de Montespan, marquis d’Antin, seigneur de Saint Laurent de Neste.

Cette famille de très vieille noble souche avait gagné sous Charlemagne de porter en plus le nom d’Espagne en combattant les Maures.

Les habitants de Saint-Laurent-de-Neste, tous ceux des « Quatre Vallées », possèdent des coutumes et privilèges qui en font des hommes libres, non soumis aux règles de la féodalité en vigueur dans le reste de la France d’alors. Les notables de la communauté (commune) élisent un Consul (équivalent du Maire actuel).

Saint-Laurent-de-Neste aurait également eu un château, déjà à moitié démoli en 1660.  Il n’en reste rien aujourd’hui, sinon, paraît-il des fondations de murs très épais à certains endroits.

Vers 1 300, le seigneur Roger d’Espagne Montespan fait rebâtir le bourg à son emplacement actuel afin qu’il ne subisse pas les inondations périodiques de la Neste.

La guerre de Cent Ans et son lot d’exactions et pillages, les inondations et la disette affectent durement la région. La fin du XIVe siècle affaiblit encore plus la région avec une grande misère et des épidémies. Saint-Laurent-de-Neste sera alors inhabité pendant une vingtaine d’années. 1 418 verra le retour de nouveaux habitants et la construction d’une église.

A l’issue de cette période trouble, en 1 475, la région est rattachée à la Couronne de France dont fera désormais partie Saint-Laurent-de-Neste.

S’en suit une période de calme jusque vers 1 550 mais les guerres de religion verront déferler des hordes de pillards prétendument « protestants » sur cette région foncièrement catholique depuis le 4^ème siècle.

Malgré la période difficile, le territoire de Saint-Laurent-de-Neste et ses limites se fixent en 1 565 (Anères) et 1 567 (Saint-Paul).

La période révolutionnaire ne verra d’activité particulière à Saint-Laurent-de-Neste hormis les bandes de brigands venus piller et massacrer. Les bois environnants abriteront femmes et enfants pendant plusieurs jours.

C’est à cette époque que le village de Saint-Laurent-de-Neste prend le nom de Beaulieu.

Comme beaucoup de régions du pays, beaucoup de recrues rejoindront ensuite les armées de Napoléon 1^er.

Le XIXe siècle connaîtra de nombreuses industries locales : four à chaux, tuileries (jusqu’en 1936), filature de laine et coton (jusqu’en 1914), scierie, boulonnerie, teinturerie…qui disparaîtront peu à peu.

1830-1837 : construction d’une nouvelle église au centre du bourg.

1847 : construction de l’église du Boila terminée par son clocher en 1879.

22 juin 1867 : passage du train inaugural de la ligne de chemin de fer Bayonne-Toulouse. Les omnibus s’arrêtent alors quotidiennement en garde de Saint-Laurent-de-Neste.

1868 : construction de la mairie : « la plus belle du canton ».

2 avril 1870 : Après bien des péripéties et une polémique aigüe entre les habitants de tout le canton, un décret impérial transfère le chef-lieu de canton à Saint-Laurent-de-Neste.

1902 : l’électricité au village grâce à une dynamo actionnée par la chute d’eau du moulin.

1914-1918 : de nombreux jeunes hommes du village rejoindront les soldats morts pendant la Grande Guerre.

1937 : fin de l’électrification totale de la commune.

1939-1945 : des réfugiés fuyant le régime nazi sont cachés et aidés par les habitants du village.

Les maquis de Nistos et d’Esparros ont également marqué cette période pour le village et ses alentours. Plusieurs de leurs membres seront tués par les Allemands.

Des habitants sont arrêtés et déportés en Allemagne dans les années 1943-1944. Certains périront dans les camps d’extermination nazis.

La population :

Stable pendant tout le XIXe siècle, elle baisse drastiquement après la 1^ère guerre mondiale jusque dans les années 1960 pour s’établir aujourd’hui autour de 980 habitants.

Les réalisations de l’époque contemporaine :

1971 : construction d’un terrain de sport.

1975 : construction d’un gymnase.

1975 : construction d’un nouveau bureau de poste

1982 : construction de 2 cours de tennis

1983 : construction d’une nouvelle école primaire.

1996 : ouverture d’un centre culturel au cœur du village, la « Maison du Savoir ».

Cet équipement communal constitue un véritable lieu de rencontres et d’échanges.

La Maison du Savoir est un lieu de conférences et d’expositions. Son cinéma (350 places) accueille un public toujours plus nombreux. Sa grande scène permet d’accueillir une large variétés de spectacles. Mais la Maison du Savoir c’est aussi un club internet-espace multimédia, une médiathèque et un lieu de formation (GRETA, SARRAP).

Une Maison du Savoir pour tous, scolaires, habitants du canton et des environs, avec une offre culturelle riche et plurielle.

1998 : construction du CETIR (Centre Européen de Télécommunication et d’Information en milieu Rural).

2007 : construction d’un Hôtel d’Entreprises de 2000 m² sur 4 ailes et deux niveaux – Pic Pyrénées Innovation (PPI). Cette pépinière d’entreprise a reçu rapidement le label régional.

2009 : construction d’une maison de retraite de 55 lits.

2009 : si on enjambe le pont sur la Neste en direction du village de Nestier, on découvre un espace naturel de baignade, « Les Ocybelles », un parcours sportif (1,5 km), un chemin de promenade ainsi qu’une aire de pique-nique.

2016 : rénovation du collège Beaulieu (ancienne Institution Ricaud et Soulé en 1924 puis Centre d’Enseignement Général CEG).

Saint-Laurent-de-Neste compte un grand nombre d’associations sportives et culturelles.